jueves, 5 de mayo de 2011

Voyage sur l'Amazone entre Leticia et Iquitos

El Coco les pieds dans l'eau

  "Disculpa señor, cuanto cuesta para ir hasta Iquitos y cuanto tiempo para llegar haya ?"

     La reponse ne s'est pas faite attendre... Deux jours, trois nuits, le tout pour 20 euros, c'est le "lourd" tribut a payer pour naviguer sur l'Amazone depuis Leticia jusqu a Iquitos au Perou... OK vamonos cabrones c'est tipar pour le fleuve, je suis bien equipe j'ai achete un hamac 7 euros et je ne peux retenir le sourir que dessinent continuellement mes petites levres... Nous embarquons tels trois routards insouciants et nihilistes : Maria, Liam et moi meme. Arrive a bord, on nous indique un espace pour installer nos hamacs. Dix minutes plus tard, je savoure le paysage crepusculaire qui s'offre a moi, en compagnie de mon fidel "les veines ouvertes d'Amerique Latine" du genial Eduardo Galeano, cet Uruguayen philanthrope, qui redigea la courte et douloureuse Histoire de ce jeune continent, au debut des annees 1970.

      Putain quelle ne fut pas ma surprise en decouvrant que pour 20 euros on parcours 500 kms d'Amazone et qu'en plus, les trois repas quotidiens sont inclus dans le prix. Tengo todo para ser feliz, je ne cesse de me le repeter...

      Les journees sont d'un calme reposant, bien que dormir dans un hamac est loin d'etre agreable, c'est bien mieux de l'utiliser pour la sieste car la nuit les vents froid de l'Amazonie me glacent le dos; Qu'importe, comme je l'ai dis : tengo todo para ser feliz...

Un apres midi sur le fleuve


 
La traversee est ponctuee de quelques haltes dans les villages riverains du feuve, le bateau assure en effet le ravitaillement de ces populations isolees...

      La promiscuite avec les passagers rend le voyage tres instructif, on guete leurs habitudes, on s'habitue peu a peu a la gamine qui ne cesse de pleurer y compris pendant la nuit, que meme la mere est incapable de consoler... Je me demande ce que certaines personnes vont chercher a Iquitos, eux qui n'ont comme bagages que deux poules et un demie douzaine de poissons...

Bon... il a l'aire sympa comme ca mais je vous assure qu'il etait hyper lourd, il ne s'avait ni jouer ni chanter mais ne s'arretait jamais c'etait horrible...


 
Le pont

     La nuit n'est pas avarde en surprises et je prends un plaisir certain a contempler ce ciel nocturne d'une purete inedite pour moi, pas ici de polution, encore moins de lumieres, ce qui devergonde ces milliers d'etoiles, qui en France semblent nous bouder... Quelle beaute on peut clairement distinguer la voie lactee, ce ciel surealiste, me rappel que le bonheur est bien souvent gratuit et a la portee de tous, meme les plus humbles...

Le crepuscule sur le fleuve

     Bon je recommence a me la jouer litteraire, toutes mes excuses.... Promis, je prendrais un ton plus terre a terre lorsque je vous conterai l'histoire de El Coco qui retourne sur ce fleuve pour rejoindre Pucallpa...

     Hasta luego muchachos je vous aime.

 
     El Coco

No hay comentarios:

Publicar un comentario